Véronique officinale

Veronica officinalis

Veronica officinalis
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Véronique officinale
Classification
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Scrophulariales
Famille Scrophulariaceae
Genre Veronica

Espèce

Veronica officinalis
L., 1753

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
Ordre Lamiales
Famille Plantaginaceae

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

La Véronique officinale (Veronica officinalis L.), parfois appelée véronique mâle, thé d'Europe, thé des ladres ou manna, est une plante herbacée, classiquement de la famille des Scrofulariacées et de celle des Plantaginacées en classification phylogénétique.

Étymologie

C'est elle qui aurait donné son nom au genre Veronica, en raison des vertus qu'on lui prêtait de guérir les lépreux. Une légende fort répandue veut que Sainte Véronique ait essuyé le visage du Christ avec un morceau de linge sur lequel les traits seraient restés dessinés. Une autre légende moins connue veut que Véronique ait ensuite guéri l'empereur Tibère de la lèpre en lui appliquant ce même linge.

Taxonomie

Les véroniques étaient classées traditionnellement dans l'ordre des Scrophulariales et dans la famille des Scrofulariacées. La classification APG II les situe dans l'ordre des Lamiales et dans la famille des Plantaginacées.

Description

Petit tapis de véroniques

Écologie et habitat

Assez courante dans toute l'Europe occidentale, à l'exception des régions méditerranéennes, la Véronique officinale est une plante vivace appréciant les terrains secs, sur sol plutôt acide. Elle pousse dans les bois clairs, les landes et les prés. Floraison de mai à juillet.

Morphologie générale et végétative

Plante herbacée basse, souvent rampante, à tiges légèrement velues. Feuilles ovales à elliptiques, opposées, brièvement pétiolées. Limbe à poils doux à bord denté.

Morphologie florale

Les fleurs sont hermaphrodites, pollinisées par les insectes (abeilles et autres insectes volants dont les mouches). L'inflorescence est un racème (grappe) au long pédoncule, à bractées linéaires très petites, portant de nombreuses fleurs d'une couleur bleu-lilas. La floraison commence au bas du racème ; les premiers fruits sont déjà formés au bas de la grappe florale lorsque les dernières fleurs du haut de la grappe s'épanouissent. Les fleurs portent quatre petits sépales. Leur corolle est petite (inférieure à 1 cm). Elles possèdent quatre pétales striés, deux étamines et un ovaire à deux carpelles.

Fruit et graines

Le fruit est une capsule, le plus souvent en forme de cœur.

  • Tige dédoublée au dernier nœud
    Tige dédoublée au dernier nœud
  • Racèmes en début de floraison
    Racèmes en début de floraison
  • Racème en fin de floraison.
    Racème en fin de floraison.
  • Fleur, vue rapprochée
    Fleur, vue rapprochée
  • Fruit en forme de cœur
    Fruit en forme de cœur

Statuts de protection, menaces

L'espèce est évaluée comme non préoccupante aux échelons européen et français[1].

Utilisation

Aromate

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Veronica officinalis est présente dans la liste d'épices et aromates tirée du Codex Alimentarius, sous la référence "HH 3255", pour l'utilisation de ses feuilles (dans le groupe « 27-A, herbes »).

Propriétés médicinales

Elle a des propriétés astringentes, eupeptiques et cicatrisantes.

La présence d'aucuboside[réf. souhaitée], un anti-inflammatoire, contribue à soigner l'arthrose[2]. La véronique combat aussi l'artériosclérose[3] et a un effet antioxydant qui aide à combattre le diabète[4] ; elle protège le foie[5], pour lequel elle est citée en conjonction avec d'autres plantes (pissenlit, chicorée, aspérule) par l'herboriste renommée Maria Treben. Madame Treben la cite également pour l’excès de cholestérol, les blessures enflammées à cicatrisation difficile, l’eczéma chronique (avec l'ortie), les vieilles bronchites, la jaunisse, les affections de la rate, les troubles intestinaux, la nervosité issue de surmenage intellectuel et les vertiges[3].

L'aucuboside peut provoquer des diarrhées.[réf. nécessaire]

Références

  1. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 16 mai 2024.
  2. [Young et al. 2017] I. Young, S. Chuang, C. Hsu, Y. Sun, H. Liu, Y. Chen et F. Lin, « Protective effects of aucubin on osteoarthritic chondrocyte model induced by hydrogen peroxide and mechanical stimulus », BMC Complementary and Alternative Medicine, vol. 17, no 91,‎ (lire en ligne [sur bmccomplementalternmed.biomedcentral.com]).
  3. a et b Maria Treben, La santé à la pharmacie du Bon Dieu, éd. Ennsthaler, , p. 58-59.
  4. [Jin et al. 2008] L. Jin, H.Y. Xue, L.J. Jin, S.Y. Li et Y.P. Xu, « Antioxidant and pancreas-protective effect of aucubin on rats with streptozotocin-induced diabetes », Eur. J. Pharmacol., vol. 582, nos 1-3,‎ , p. 162-167 (résumé).
  5. [Chang 1998] I.M. Chang, « Liver-protective activities of aucubin derived from traditional oriental medicine », Res. Commun Mol. Pathol. Pharmacol., vol. 102, no 2,‎ , p. 189-204 (résumé).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Véronique officinale, sur Wikimedia Commons

Liens externes

  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Veronica officinalis L.
  • (fr) Référence INPN : Veronica officinalis L., 1753 (TAXREF)
  • Site canope.ac-besancon.fr
  • Site FloreAlpes (fr)

Bibliographie

  • Professeur Loïc Girre, Les plantes médicinales, Ouest-France, 1979 (ISBN 2-85882-168-2)
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