Relations de Kramers-Kronig

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En mathématiques et physique, les relations de Kramers-Kronig, nommées en l'honneur de Hendrik Anthony Kramers[1] et Ralph Kronig[2], décrivent la relation qui existe entre la partie réelle et la partie imaginaire de certaines fonctions complexes. Plus spécifiquement, elles s'appliquent aux fonctions qui sont analytiques sur le demi-plan supérieur de la variable complexe. On peut en effet montrer qu'une telle fonction f ( ω ) {\displaystyle f(\omega )} représente la transformée de Fourier d'un processus physique linéaire et causal.

Enoncé

Si on écrit

f ( ω ) = f 1 ( ω ) + i f 2 ( ω ) {\displaystyle f(\omega )=f_{1}(\omega )+if_{2}(\omega )} ,

avec f 1 {\displaystyle f_{1}} et f 2 {\displaystyle f_{2}} des fonctions réelles "sympathiques"[réf. nécessaire], alors les relations de Kramers-Kronig sont :

{ f 1 ( ω ) = + 2 π 0 Ω f 2 ( Ω ) Ω 2 ω 2 d Ω f 2 ( ω ) = 2 π 0 ω f 1 ( Ω ) Ω 2 ω 2 d Ω {\displaystyle \left\{{\begin{aligned}f_{1}(\omega )=+{\frac {2}{\pi }}\int _{0}^{\infty }{\frac {\Omega f_{2}(\Omega )}{\Omega ^{2}-\omega ^{2}}}d\Omega \\f_{2}(\omega )=-{\frac {2}{\pi }}\int _{0}^{\infty }{\frac {\omega f_{1}(\Omega )}{\Omega ^{2}-\omega ^{2}}}d\Omega \end{aligned}}\right.}

Applications

Les relations de Kramers-Kronig sont liées à la transformée de Hilbert, et sont le plus souvent appliquées à la permittivité ϵ ( ω ) {\displaystyle \epsilon (\omega )} des matériaux. Cependant, dans ce cas,

f ( ω ) = χ ( ω ) = ϵ ( ω ) / ϵ 0 1 {\displaystyle f(\omega )=\chi (\omega )=\epsilon (\omega )/\epsilon _{0}-1} ,

avec χ ( ω ) {\displaystyle \chi (\omega )} la susceptibilité électrique du matériau, la susceptibilité peut être interprétée comme la transformée de Fourier de la réponse temporelle du matériau à une excitation infiniment brève, c'est-à-dire sa réponse impulsionnelle.

Ces relations sont mieux connues dans le domaine des Télécommunications/Théorie du contrôle comme les relations de Bayard-Bode, en hommage aux travaux de Marcel Bayard (1936) et Hendrik Wade Bode (1945). Le théorème de Bayard-Bode est une application : amplitude et phase sont liées dans le cas d'un système à minimum de phase.

Notes et références

  1. (en) H. A. Kramers « La diffusion de la lumière par les atomes » ()
    Atti del Congresso internazionale dei fisico
    « (ibid.) », dans Transactions of Volta Centenary Congress, vol. 2, Como, p. 545-557
  2. (en) R. de L. Kronig, « On the theory of the dispersion of X-rays », Journal of the Optical Society of America, vol. 12,‎ , p. 547-557

Voir aussi

Articles connexes

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