Odessa (organisation)

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Odessa (homonymie).

Odessa (acronyme de : Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen, « Organisation des anciens membres SS ») est un réseau d'exfiltration d'anciens nazis fondé en 1946. Le nom est porté à l'attention du public grâce au roman de Frederick Forsyth, Le Dossier Odessa (The Odessa File, 1972), pour lequel l'auteur reçut les conseils du célèbre chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Dès 1968, le roman Magie noire à New York de Gérard de Villiers citait une organisation similaire. L'OSS (les services secrets américains de l'époque) avait baptisé « réseau Odessa » ce système perfectionné d'aide aux fugitifs nazis qui bénéficiaient de papiers d'identité et d'argent. Comme le souligne Simon Wiesenthal : « Les Américains étaient incroyablement doués pour se faire embobiner par les Allemands ! Et de la même façon que les nazis ont organisé le génocide, ils ont parfaitement organisé la fuite des assassins[1]. »

La fiction de Frederick Forsyth

À partir de la réalité historique, Forsyth imagine un réseau, établi par un groupe de SS pour évacuer des criminels de guerre allemands et leurs familles vers le Moyen-Orient et l'Amérique latine.

Le journaliste allemand Guido Knopp a travaillé sur ces différents chemins d'évasions (Rattenlinien en allemand, rat-lines en anglais, littéralement « route des rats »), souvent éphémères[2] et organisés par des services secrets occidentaux en échange d'une lutte contre l'Union soviétique : le CIC américain, le réseau d'espionnage de Reinhard Gehlen (ancien de la Wehrmacht devenu premier président du BND), etc.

Postérité du nom

  • Le Dossier Odessa, film de 1974.
  • Histoire sans héros : Vingt Ans après, bande dessinée de Jean Van Hamme et Dany, éd. du Lombard 1997.
  • La Ligne des Rats, de Sylvain Forge, roman publié aux éditions Odin 2009.
  • La Deuxième Vie du colonel Schraeder (Pursuit), film de Ian Sharp (1989) raconte l'histoire d'un officier nazi qui se fait passer pour juif à la fin de la guerre et devient général israélien, bientôt rattrapé par l'organisation Odessa qui lui demande de trahir Israël.
  • La route des rats, roman de Jacques Primault (2013) évoque la recherche des criminels nazis en Amérique du Sud par un jeune français employé par les services secrets.
  • Je suis Pilgrim, roman de Terry Hayes (2015) évoque le réseau lors de la découverte d'un potentiel point de fuite.
  • La Malédiction des trente deniers, bande dessinée, dans les aventures de Blake et Mortimer, mentionne le réseau pour expliquer la réapparition d'un ancien chef nazi, le colonel Rainer Von Stahl.

Une fiction élaborée sur des bases réelles

Pour des informations historiques sur le sujet, voir :

Le nom fictif « Odessa » devenu une commodité de langage pour des études factuelles

  • Uki Goñi, The Real Odessa, Granta Books, Londres-New York, 2002
  • La auténtica Odessa, Paidós, Barcelone-Buenos Aires, 2002
  • Operazione Odessa, Garzanti Libri, Milan, 2003
  • A verdadeira Odessa, Editorial Record, Rio de Janeiro, 2004
  • Odessa: Die Wahre Geschichte, Assoziation-A, Hambourg et Berlin, 2006
  • Resnicna Odessa, Ciceron, Eslovenia, 2006
  • La auténtica Odessa: Edición 2008, Area Paidós, Buenos Aires, 2008

Notes

  1. « Le réseau Odessa. Histoire, documentaire », Le Monde, 7 août 2010.
  2. Guido Knopp, Les SS. Un avertissement de l'histoire, Paris, Presses de la Cité, 2004.
  • icône décorative Portail du nazisme
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail de la littérature
  • icône décorative Portail du polar