Les Enfants de l'amour

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Les Enfants de l’amour

Données clés
Réalisation Léonide Moguy
Scénario Léonide Moguy
d'après l'essai de
Maryse Querlin
Acteurs principaux

Jean-Claude Pascal
Etchika Choureau
Lise Bourdin

Sociétés de production Gray-Film
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Mélodrame
Durée 95 minutes
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

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Les Enfants de l’amour est un film français réalisé par Léonide Moguy et sorti en 1953.

Synopsis

Dans une maternité, de jeunes mères célibataires sont accompagnées par l’assistante sociale Hélène Lambert qui essaie de les responsabiliser face à leurs nouvelles charges tandis que le docteur Baurain insiste sur l’importance de leur éducation morale et sexuelle. Ils vont venir en aide à plusieurs jeunes femmes : celle-là qui voudrait céder son enfant à un couple candidat à l’adoption, celle-ci qui, après le décès de son premier bébé dans des circonstances dramatiques, en attend un second, et bien d'autres cas encore... Des faits véridiques issus d’une enquête sociale réalisée par Marise Querlin du temps d’avant la pilule. Marise Querlin a également coécrit le scénario[1].

Fiche technique

  • Titre : Les Enfants de l’amour
  • Réalisation : Léonide Moguy
  • Scénario : Léonide Moguy d’après l'essai de Maryse Querlin sur les filles-mères, Les Ventres maudits (Les Éditions de France, 1931)
  • Dialogues : Léonide Moguy
  • Musique : Joseph Kosma
  • Directeur de la photographie : Robert Juillard
  • Ingénieur du son : Antoine Archimbaud
  • Décors : Rino Mondelli
  • Monteuse : Louisette Hautecoeur
  • Pays d’origine : Drapeau de la France France
  • Date de tournage : 1953
  • Producteur : Ayres d’Aguiar
  • Directrice de production : Ludmilla Goulian
  • Société de production : Gray-Film (France)
  • Format : Noir et blanc1,37:1Son monophonique35 mm
  • Genre : Mélodrame
  • Durée : 95 minutes
  • Date de sortie :

Distribution

Autour du film

  • Mylène Demongeot[2] : « Mon premier film s’appellera donc Les Enfants de l’amour. […] C’est l’histoire de malheureuses filles-mères rejetées de tous (la pilule n’est pas encore arrivée, le sujet est brûlant !). Ça va pleurer dans les chaumières. Un vrai mélo. Je suis une fille de famille de quinze ans qui a « attrapé » un bébé, c’est la catastrophe, ma mère (Germaine Dermoz) est une femme terrible, je dois être la plus malheureuse du monde… […] Moguy m’accueille très gentiment, m’embrasse sur les deux joues et me montre le décor dans lequel nous nous trouvons : une salle d’opération. […] Moguy m’explique ce que nous allons tourner.
    — Tu vas t’allonger sur cette table et nous allons filmer la scène où tu accouches. […]
    Mais comment vais-je faire ? Personne ne va m’expliquer comment on fait pour jouer un accouchement ? Au secours ! Je sais seulement que ça fait très mal… […] Mais le pire m’attend. L’assistant me prend par le bras et m’aide à m’étendre sur une table. Là, on m’écarte tout grand les jambes, on me met les pieds de chaque côté, dans des espèces d’étrier en métal. […] Jean-Claude Pascal, avec ses longs cils encore plus grands parce qu’il a enfilé un masque (bleu) qui lui cache la bouche, approche, s’installe entre mes jambes écartées. Quelle position parfaitement humiliante, j’en pleurerais de honte. […]
    — Allez ! Dit Moguy, on tourne. Moteur ! Toi, mon petit chou, tu pousses très fort… Et tu as mal, tu souffres… […]
    Pendant que je me mets à hurler à la mort (c’est facile, j’ai tellement honte), à pleurer comme une madeleine, on me sort du ventre un (vrai) bébé couvert de (faux) sang et de farine (?), on lui tape sur le derrière, on sort des chipolatas qui simulent le cordon ombilical que Jean-Claude sectionne avec une paire de pinces.
    — Coupez, crie Moguy avec à-propos. […]
    On me délivre — je suis livide —, mais Moguy est très content, lui.
    — Bravo, petite, on dirait que tu as fait ça toute ta vie.
    Jean-Claude Pascal ne me dit rien, mais quand il me regarde il a l’air dégoûté, je le vois bien. […]
    Le reste du film se passera bien. […] Moguy me choisit parmi toutes les autres et il m’emmène (en tout bien tout honneur, je dois dire qu’il ne m’a jamais embêtée) au Havre, présenter le film en avant première. Le lendemain, je découvre mon premier article dans un journal. « Rencontre au Havre avec Marie-Hélène Demongeot. » Grande fierté. Je m’appelle encore Marie-Hélène Demongeot. L’avenir est devant moi. La vie est belle. J’ai tourné un film.
    Et j’ai vu mon nom inscrit en grand au générique dans la salle obscure. C’est magnifique. »
  • Fait troublant : le personnage de Lulu joué par la future Nadine de Rothschild, ici créditée "Nadine Taillier" et connue depuis pour avoir fait publier avec succès plusieurs guides du Savoir-Vivre, se moque ouvertement de Dolly à un moment du film pour avoir acheté un manuel de bonnes manières.

Notes et références

  1. « Les Enfants de l'amour - Fiche Film - La Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.films.bifi.fr (consulté le )
  2. Extrait de son autobiographie, Tiroirs secrets, Éditions Le Pré aux Clercs, 2001, (ISBN 2-84228-131-4)

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AllMovie
    • Allociné
    • British Film Institute
    • Centre national du cinéma et de l'image animée
    • Ciné-Ressources
    • Cinémathèque québécoise
    • Filmweb.pl
    • IMDb
    • OFDb
    • The Movie Database
    • Unifrance
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