Fanzine de bande dessinée

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Les fanzines ont une place très importante dans l'histoire de la bande dessinée à partir des années 1960 aux États-Unis et au cours de la décennie suivante dans les pays d'Europe, notamment francophone.

États-Unis

Les comics (bandes dessinées américaines) ont été mentionnées et discutées dès la fin des années 1930 dans les fanzines de la science fiction. Célèbre, la première version de Superman (un méchant à tête blanche) est apparue dans le troisième numéro du fanzine Science Fiction de Jerry Siegel et Joe Shuster en 1933. En 1936, David Kyle publie The Fantasy World, qui contenait des bandes dessinées produites par Kyle[1],[2]. Malcolm Willits et Jim Bradley ont lancé The Comic Collector 's News en octobre 1947[3]. En 1952, Ted White avait miméographié une brochure de quatre pages sur Superman, et James Taurasi avait publié la bande dessinée fantastique de courte durée. En 1953, Bhob Stewart a publié le EC Fan Bulletin, sur l'éditeur EC Comics[2].

Aux États-Unis, le marché du fanzine de bande dessinée se distingue de celui du comic-book par son contenu et sa diffusion et non par son format, son mode d'impression ou sa pagination. Beaucoup de fanzines (comix) sont d'ailleurs publiés par de véritables sociétés qui avec le temps se sont professionnalisés (Rip Off Press, Fantagraphics, Kitchen Sink Press). Pendant les années 1970, il est difficile de publier des comix qui ne parlent pas de sexe et de drogue. Cet aspect défoulatoire n'empêche pas les auteurs de comix de traiter de sujets sociaux tout à fait inattendus en bande dessinée à l'époque.
[réf. nécessaire]

Quelques fanzines emblématiques

  • Das Kampf, 1963, par Vaughn Bodé. On considère ce comic-book auto-publié comme le premier comix underground. Le même auteur fera aussi Junkwaffel (1972), Cheech Wizard, etc.
  • God Nose, 1964, par Jack Jackson, souvent cité aussi comme premier comix de bande dessinée underground.
  • Zap Comix, 1967-? , par Robert Crumb. Le dernier numéro paru (#15) date de 2004
  • Air Pirates funnies, 1971, 2 numéros (?), qui pastichait avec talent des bandes dessinées historiques (Krazy Kat ou Mickey Mouse) et qui valut à l'auteur Bobby London de se voir poursuivi par la compagnie Disney dans un procès retentissant. Autres auteurs : Gary Hallgren, Dan O'Neill et Ted Richards.
  • Arcade, The Comics Revue, 1975-1976. Avec entre autres Art Spiegelman, Robert Crumb, Aline Kominsky, Gilbert Shelton, Harvey Kurtzman et plusieurs dizaines d'autres. Tiré à 25 000 exemplaires, on ne peut plus réellement parler d'un fanzine.
  • Cerebus, par Dave Sim. Sans doute la plus longue série auto-publiée.
  • Tits & Clits, 1973-1987, 7 numéros. Un fanzine exclusivement féminin, aux préoccupations féministes militantes. D'abord animé par Joyce Sutton et Lyn Chevli, rejointes par Roberta Gregory, Ruth Lynn et bien d'autres.
  • Wimmen's Comix, collectif féminin, 17 numéros.
  • American Splendor, par Harvey Pekar.
  • Dynamite Damsels, 1976, par Roberta Gregory.
  • Fat Freddy's Cat, par Gilbert Shelton.

Europe

France et Belgique

En France et en Belgique, notamment, on voit apparaître deux sortes de fanzines très différents :

  • d'une part les fanzines dont les auteurs veulent devenir professionnels de la bande dessinée chez de grands éditeurs,
  • et, d'autre part, ceux qui sont réalisés dans un esprit plus contestataire, proche de l'underground américain.

Vers la fin des années 1970 et pendant la décennie suivante, apparaissent les "graphzines", aux prétentions artistiques évidentes (souvent issus d'écoles d'art d'ailleurs).

Au début des années 1990, de nombreux projets professionnels naissent du fanzinat et deviennent ce qu'on appelle aujourd'hui la bande dessinée indépendante ou bande dessinée alternative. Le fanzinat reste une plateforme importante pour la micro-édition.

Quelques fanzines emblématiques

  • Actuel (1967-1994)
  • Quetton (1967)
  • Le Citron hallucinogène, Bernard Blanc (1972)
  • Le Rictus occitan (1973-1976)
  • Le petit Mickey qui n'a pas peur des gros d'Yves Frémion (1974)
  • PLGPPUR (1978)
  • Le Petit Psikopat illustré (1982), devenu un magazine professionnel
  • Sortez la chienne, Jean-Jacques Tachdjian (1986)
  • Chacal Puant, par Stéphane Blanquet (1990])
  • La Pieuvre, par Thierry Guitard (1990)
  • Le Goinfre (1990-1995)
  • Jade (1991-1995), devenu un magazine professionnel
  • Rêve-en-Bulles (1991-1997)
  • Auracan (1993-1999)
  • Atomik (Fanzine Sexplosif du Docteur JPP & de ses amis. 1984-2005)
  • Dragon Ball Multiverse (créé en 2008 par deux Français), suite non officielle de Dragon Ball Z à dimension internationale par son succès[4] et son équipe de bénévoles (auteurs, dessinateurs, traducteurs) sur plusieurs continents (version webcomic disponible dans une trentaine de langues[5]).
  • Vite (création en 2012), un fanzine Bruxellois de bande dessinée et d'illustration. Chaque numéro est lié à un thème sur lequel les participants donnent leur libre interprétation[6].

Afrique

Maroc

Quelques fanzines emblématiques

  • BÉDO, magazine gratuit distribué à Casablanca (2008-2012)
  • Ramadan Hardcore, (BD hebdomadaire marocaine sur le net) (2012 - en cours)
  • skefkef, (un peu gluant mais appétissant) fanzine de BD payant (2013 - en cours)
  • Le Guide Casablancais, album BD version bilingue (2015- en cours)
  • la période inconnue fanzine de BD payant (2016- en cours)

Références

  1. Kyle, David. "Phamous Phantasy Phan". Mimosa no. 24, p. 25-28.
  2. a et b The Power of Comics: History, Form and Culture sur Google Livres
  3. Everyday Information: The Evolution of Information Seeking in America sur Google Livres
  4. « Dragon Ball Multiverse : des passionnés français inventent la suite de DBZ », Extrait de l'article : « Cette suite non officielle de Dragon Ball Z rencontre un succès international. », sur lexpress.fr, (consulté le )
  5. « DB Multiverse », page du site de la version webcomic permettant de choisir entre une trentaine de langues nationales, sur dragonball-multiverse.com/ (consulté le )
  6. Typi Design 2012 info(at)typidesign(dot)be, « La Gallery, Vite — Centre Belge de la Bande Dessinée - Musée Bruxelles », sur www.cbbd.be (consulté le )

Bibliographie

  • Jean-Louis Bouquet, Franquin et les fanzines: entretiens avec la presse souterraine 1971-1993, Marcinelle, Dupuis, coll. « Patrimoine », 2013 (ISBN 978-2-8001-5638-5), 480 p.
  • Marie Bourgoin et Matthieu Rémy, Fanzinorama : une histoire de la bande dessinée underground, Hoëbeke, , 192 p. (ISBN 9782842307578).
  • Benoît Crucifix et Pedro Moura, « Bertoyas dans la jungle. Bande dessinée et édition sauvage », Mémoires du livre, « La Littérature sauvage », dossier dirigé par Denis Saint-Amand, volume 8, numéro 1, automne 2016. En ligne : https://www.erudit.org/fr/revues/memoires/2016-v8-n1-memoires02805/1038027ar/
  • Patrick Gaumer et Claude Moliterni, « Fanzine », dans Dictionnaire mondial de la bande dessinée, Larousse, (ISBN 2035235103), p. 238.
  • Patrick Gaumer, « Fanzine », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 313.
  • Didier Quella-Guyot, « Fanzine », dans La Bande dessinée, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « 50 Mots », , 160 p. (ISBN 2220031713), p. 56-58.
  • Philippe Morin, « Fanzine », dans Thierry Groensteen (dir.), Le Bouquin de la bande dessinée, Angoulême, CIBDI et Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (lire en ligne), p. 290-296.
  • Maël Rannou, « Aux fanzineux disparus », Gorgonzola no 20, janvier 2015, p. 78-82.
  • Maël Rannou, « De la pertinence du fanzinat », Bévue no 8, octobre 2009, p. 38-43.
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