Atlas Network
Fondation | 1981 |
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Type | |
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Forme juridique | Association 501(c)(3) |
Domaines d'activité | Laboratoire d’idées, libertarianisme, libre marché, conservatisme, euroscepticisme, atlantisme, déni du réchauffement climatique |
Objectif | |
Siège | Arlington |
Pays | États-Unis |
Coordonnées | 38° 54′ 00″ N, 77° 01′ 43″ O |
Fondateur | Antony Fisher |
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Personnes clés | Linda Whetstone (en) |
Affiliation | Institute for Liberty and Democracy (en), National Center for Policy Analysis (en), Friedrich-August-von-Hayek-Stiftung (en), Association for Liberal Thinking (en), Lithuanian Free Market Institute (en), Libertad y Desarrollo (en), Institute of Economic Affairs, Cato Institute, Institut Heartland, The Heritage Foundation, American Legislative Exchange Council, Manhattan Institute for Policy Research, Pacific Research Institute, Institut Fraser, Macdonald-Laurier Institute (en), Centre for Independent Studies (en), Adam Smith Institute, TaxPayers' Alliance |
Chiffre d'affaires | |
Site web | atlasnetwork.org |
IRS | 94-2763845 |
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Ne doit pas être confondu avec Réseau Atlas.
L'Atlas Network (en français Réseau Atlas), anciennement connu sous le nom d'Atlas Economic Research Foundation (fr. Fondation Atlas pour la recherche économique), est une association à but non lucratif américaine libertarienne, créée en 1981 par Antony Fisher et ayant siège à Arlington en Virginie.
Histoire
Inspiré par l'économiste Friedrich Hayek et sa Société du Mont-Pèlerin, Antony Fisher crée d'abord l'Institute of Economic Affairs en 1955 avant de lancer le réseau Atlas en 1981[1].
Origine du nom
L'organisation tient son nom du roman La Révolte d’Atlas, de l’auteure libertarienne Ayn Rand.
Outils de communication
Elle est dotée d'un journal trimestriel (Freedom’s Champion) ainsi que d'une conférence annuelle (les Liberty Forums). Elle rassemble quelque 400 think tanks proches des milieux politico-financiers, sur des bases idéologiques libertariennes, eurosceptiques, atlantistes et climatosceptiques. Elle possède également des connexions avec l’alt-right américaine et avec les conservateurs britanniques pro-Brexit[2].
Elle décerne en particulier les Templeton Freedom Awards, reçus entre autres par le journal français Contrepoints.
Objectifs
Cet organisme de droit privé a pour but de favoriser et promouvoir une économie de marché partout dans le monde en soutenant le développement d'organisations de recherche ou de think tanks promouvant à leur tour le libéralisme économique[3].
Le réseau Atlas et ses partenaires ne défendent pas seulement des intérêts économiques mais soutiennent également des politiques sociétales très conservatrices. Des membres influents, comme la fondation John-Templeton et Dick DeVos (en), financent des groupes anti-avortement et opposés au mariage homosexuel. Alejandro Chafuen, directeur d'Atlas de 1991 à 2017, a encouragé des alliances avec des mouvements réactionnaires. Selon l'Observatoire des multinationales, cette alliance permet aux libertariens de s'associer avec les conservateurs pour obtenir un soutien social et promouvoir leurs objectifs économiques[1].
Des partenaires de l'Atlas Network comme l'American Legislative Exchange Council et la Federalist Society participent à des initiatives contre les politiques climatiques, l'avortement et les régulations électorales et sociales[1].
Le réseau
En 2023, Atlas Network revendique 589 partenaires dans 103 pays avec un budget de 28 millions de dollars[1].
À titre d'exemples, parmi les think tanks que l'Atlas Network a aidé à mettre en place ou à persister figurent aux États-Unis le Manhattan Institute ; au Canada l'Institut Fraser ; à Hong Kong le Lion Rock Institute ; au Royaume-Uni l'Adam Smith Institute, le TaxPayers' Alliance (TPA) et environ une dizaine d'autres lobbys et Think tanks installés (ou l'ayant été) à Londres (Westminster plus précisément) au 55 Tufton Street (entités qui ont joué un rôle majeur dans le processus qui a conduit au Brexit[4].
Le réseau Atlas ne se contente pas de fournir un soutien financier à ses partenaires, mais les met aussi en relation avec d’autres financeurs et propose des programmes de consulting, des séminaires, et des formations pour renforcer leurs capacités et créer un sentiment de communauté[1].
Budget, financements
Au niveau mondial le Réseau Atlas dispose d'un budget important.
En 2017, ses revenus déclarés étaient de $10,815,000. Et ses dépenses ont été de $12,585,000 sur l'année[5].
Et pour rappel, il existe un réseau équivalent pour le niveau européen : le Réseau de Stockholm. Certains think tanks libertariens européens peuvent adhérer aux deux réseaux.
L'Atlas Network dit tirer son financement de dons de particuliers, de fondations ou d'entreprises[6] (dont notamment ExxonMobil[7], Philip Morris[8], Pfizer[1] et Koch Industries), mais aussi de dotations de fonds publics consenties par le ministère des Affaires étrangères américain ainsi que le National Endowment for Democracy, fonds de dotation semi-public et bras essentiel du soft power américain[9].
En 2017, une étude révèle que 37% des partenaires d'Atlas aux États-Unis ont reçu des financements de l'industrie du tabac[1].
Références
- ↑ a b c d e f et g Anne-Sophie Simpere, Le réseau Atlas, la France et l’extrême-droitisation des esprits,, Paris, Observatoire des multinationales, , 58 p. (lire en ligne).
- ↑ Marlène Benquet et Théo Bourgeron, « Le libertarianisme autoritaire comme horizon politique », sur Contretemps, .
- ↑ THINK TANKS, Expansion mondiale - Encyclopædia Universalis
- ↑ Monbiot G (2020) For Your Eyes Only. The opaque and secretive networks on which Boris Johnson builds his power. The Guardian |publié le 2020-09-02|consulté le=2021-02-11
- ↑ Atlas Network | titre=Annual Report 2017 | website=Atlas Network | consulté le 15 juin 2018 |URL=url=https://www.atlasnetwork.org/assets/uploads/annual-reports/final_annual_report_for_web_2017.pdf
- ↑ Atlas Economic Research Foundation, sur SourceWatch.
- ↑ « Put a Tiger In Your Think Tank », Mother Jones, mai-juin 2005.
- ↑ (en) Julia Smith, Sheryl Thompson et Kelley Lee, « The atlas network: a "strategic ally" of the tobacco industry », International Journal of Health Planning and Management, vol. 32, no 4, , p. 433-448 (ISSN 0749-6753, e-ISSN 1099-1751, PMID 27125556, PMCID PMC5716244, DOI 10.1002/hpm.2351, S2CID 23216652, lire en ligne [PDF]).
- ↑ Lee Fang, « Sphere of influence: how American libertarians are remaking Latin American politics », The Intercept, .
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
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Bibliographie
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