André Postel-Vinay

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André Postel-Vinay
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Fonctions
Secrétaire d'État
Gouvernement Jacques Chirac I
-
Inspecteur général des finances
-
Président
Commission des opérations de bourse
-
Directeur général
Institut d'émission des départements d'outre-mer
-
Directeur général
Caisse centrale de la France d'outre-mer
-
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
André DuvalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Fratrie
Conjoint
Enfants
Olivier Postel-Vinay
Daniel Postel-Vinay (d)
Claire AndrieuVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
André Étienne Postel-Vinay (grand-père paternel)
Paul Delombre (grand-père maternel)
Hélène Huby (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conflit
Distinctions

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André Postel-Vinay, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un résistant, compagnon de la Libération, haut fonctionnaire et homme politique français.

Biographie

Jeunesse et études

André Postel-Vinay grandit dans une famille de polytechniciens, son père et son grand-père étant diplômés de l'école. Plus intéressé par les affaires publiques et les sciences sociales, André Postel-Vinay s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Paris, où il obtient une licence de droit[2]. Il est également diplômé de l'École libre des sciences politiques en 1938, où il prépare le concours de l'Inspection générale des finances[3]. Il y est admis cette année-là[4].

Il effectue son service militaire dans l'Artillerie, à Poitiers, de 1932 à 1933, et en sort avec le grade de lieutenant de réserve.

Le , il épouse Anise Girard, elle-même ancienne résistante-déportée à Ravensbrück[5]. Ensemble, ils ont quatre enfants, dont Olivier Postel-Vinay et Claire Andrieu.

Pendant la Seconde Guerre mondiale

Mobilisé en 1939, il sert comme lieutenant au 70e Régiment d'artillerie de forteresse. Fait prisonnier le en accomplissant une mission de liaison avec une unité d'infanterie, il s'évade le [4].

Pendant l'Occupation, il devient maître de conférence de méthode à l’École libre des sciences politiques. Il est recruté dans la résistance par Pierre d'Harcourt, qui est alors son étudiant[6]. Ainsi, dès , entre dans la Résistance, dont il devient l'un des organisateurs dans la région parisienne.

Par l'intermédiaire de Pierre d'Harcourt, il se joint à l'équipe du réseau du service de renseignements de l'armée dirigé par le colonel Louis Rivet qui transmet des renseignements aux Britanniques. Toujours grâce à Pierre d'Harcourt, André Postel-Vinay participe également au réseau Pat O'Leary, chargé de rapatrier les militaires anglais restés en France et les aviateurs alliés. Il est en contact avec d'autres groupes, le groupe de Compiègne, celui du Musée de l'Homme[7].

Arrêté par la Gestapo le , il fait une tentative de suicide trois jours plus tard. Opéré sans anesthésie, il est envoyé à la Santé au début du mois d'août puis transféré, pour examen psychiatrique, le , à l'asile Sainte-Anne d'où il réussit à s'évader le [7].

André Postel-Vinay rejoint Londres fin  ; engagé dans les FFC sous le nom d'André Duval, il est affecté au cabinet civil du général de Gaulle et, en même temps, nommé directeur général adjoint de la Caisse centrale de la France libre[7].

Fin 1943, André Postel-Vinay est nommé à l'Assemblée consultative provisoire à Alger[7].

En février 1944, il est nommé directeur général de la Caisse centrale de la France d'outre-mer et membre du Conseil de l'ordre de la Libération[8].

Après la guerre

André Postel-Vinay est nommé directeur général de la Caisse centrale de coopération économique, devenue l'Agence française de développement[9], et de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer jusqu'en 1972.

En 1973, il est président de la Commission des opérations de bourse (COB), devenue l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Il est nommé le comme secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, chargé des travailleurs immigrés dans le gouvernement de Jacques Chirac. En désaccord avec l'arbitrage du Premier ministre, il démissionne dès le , dénonçant l’absence de politique sociale en faveur des immigrés et l'arrêt de l'immigration décrété en [10],[11].

Il réintègre les cadres de l'Inspection des Finances en 1974 comme inspecteur général jusqu'à son départ à la retraite en 1976.

Décorations et hommages

Publications

  • Un fou s'évade, éditions du Félin, 1997 (2e éd. en 2009, Un fou s'évade : souvenirs de 1941-1942)

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Journal politique, septembre 1939 - juillet 1942 (lire en ligne)
  3. (en) Robert Gildea, Fighters in the Shadows: A New History of the French Resistance, Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-28610-8, lire en ligne)
  4. a b et c « André Postel-Vinay », sur ordredelaliberation.fr, màj mai 2020 (consulté le ).
  5. Antoine Flandrin, « La résistante Anise Postel-Vinay est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Claire Andrieu, Tombés du ciel: Le sort des pilotes abattus en Europe 1939-1945, Tallandier, (ISBN 979-10-210-4415-9, lire en ligne)
  7. a b c et d [hommage] Laurent Douzou, « André Postel-Vinay », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (décret du )
  9. « La caisse centrale de coopération économique », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
  10. « Politique d'immigration. » [vidéo], sur Ina.fr (consulté le ).
  11. Sylvain Laurens, « 1974 et la fermeture des frontières », sur cairn.info, Politix, (consulté le ), p. 69-94
  12. Ordre national du mérite. Décret portant élévation à la dignité de grand'croix et de grand officier du 31 décembre 1981. Publié dans le Journal Officiel (numéro complémentaire) du 7 janvier 1982.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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  • Notice sur le site de l’ordre de la Libération
v · m
Gouvernement Jacques Chirac I ()
Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing
Intérieur
Michel Poniatowski, ministre d'État
Secrétaire d'État (6) : Pierre-Christian Taittinger (6)

Jacques Chirac
Premier ministre
(en 1980)
Justice, garde des sceaux
Jean Lecanuet puis ministre d'État (6)
Secrétaire d'État à la Condition pénitentiaire : Hélène Dorlhac
Défense
Jacques Soufflet (dém) (5) puis Yvon Bourges (5)
Secrétaire d'État (5) puis supprimé (8) : Marcel Bigeard (5) puis (dém) (8)
Réformes puis supprimé (1) Jean-Jacques Servan-Schreiber (dém) (1)
Affaires étrangères
Jean Sauvagnargues
Secrétaire d'État : Bernard Destremau
Secrétaire d'État (6) puis supprimé (7) : Jean François-Poncet (6) puis (dém) (7)
Économie et Finances
Jean-Pierre Fourcade
Secrétaire d'État au Budget : Christian Poncelet
Secrétaire d'État à la Consommation (6) : Christiane Scrivener (6)
Éducation
René Haby
Secrétaire d'État à l'Enseignement préscolaire puis supprimé (6) : Annie Lesur (dém) (6)
Coopération Pierre Abelin (dém) (6) puis Jean de Lipkowski (6)
Équipement
Robert Galley
Secrétaire d'État au Logement : Jacques Barrot
Agriculture
Christian Bonnet
Secrétaire d'État (5) : Jean-François Deniau (5) puis (dém) (6) puis Pierre Méhaignerie (6)
Secrétaire d'État aux Industries alimentaires (6) (double tutelle) : Jean Tiberi (6)
Qualité de la vie
André Jarrot (dém) (6) puis André Fosset (6)
Secrétaire d'État à l'Environnement : Gabriel Péronnet puis poste suspendu (4) puis Paul Granet (6)
Secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports : Pierre Mazeaud
Secrétaire d'État au Tourisme : Gérard Ducray (dém) (6) puis Jacques Médecin (6)
Travail
Michel Durafour
Secrétaire d'État aux Travailleurs immigrés : André Postel-Vinay (dém) (3) puis Paul Dijoud (3)
Secrétaire d'État à la Condition des travailleurs manuels (6) : Lionel Stoléru (6)
Santé
Simone Veil
Secrétaire d'État à l'Action sociale : René Lenoir
Industrie et Recherche
Michel d'Ornano
Secrétaire d'État aux Industries alimentaires (6) (double tutelle) : Jean Tiberi (6)
Commerce et Artisanat Vincent Ansquer
Anciens Combattants Secrétaire d'État : André Bord
Postes et Télécommunications Secrétaire d'État : Pierre Lelong (dém) (5) puis Aymar Achille-Fould (5) puis (dém) (6) puis Norbert Ségard (6)
Transports Secrétaire d'État : Marcel Cavaillé
Culture Secrétaire d'État : Michel Guy
Commerce extérieur Secrétaire d'État puis ministre (5) : Norbert Ségard puis Raymond Barre (6)
Universités Secrétaire d'État : Jean-Pierre Soisson puis Alice Saunier-Seïté (6)
Départements et Territoires d'outre-mer Secrétaire d'État : Olivier Stirn
Secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement : René Tomasini
Secrétaire d'État à la Fonction publique : Roger Poudonson (dém) (4) puis Gabriel Péronnet (4)
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