Agustín Gómez Morato

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Agustín Gómez Morato
Fonctions
Commandant-en-chef de la IIIe division organique (d)
-
Fernando Martínez-Monje Restoy (d)
Haut commissaire du Maroc espagnol
19 -
Juan Moles
Manuel Rico
Commander-in-Chief of the V Organic Division (d)
-
Jorge Fernandez Heredia y Adalid (d)
José Sánchez-Ocaña Beltrán (d)
Biographie
Naissance

Valence (Restauration bourbonienne en Espagne)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 72 ans)
Valence (Espagne franquiste)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
espagnoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne (1895-1931)
 République espagnole (1931-1936)
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Guerre d'EspagneVoir et modifier les données sur Wikidata

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Agustín Gómez Morato, né à Valence en et mort le dans la même ville, est un militaire espagnol ayant atteint le grade de général de division dans l'armée de terre espagnole.

Biographie

Agustín Gómez Morato intègre l'armée espagnole le et sert initialement à Cuba et aux Philippines[1]. Il atteint le grande de général de division en 1928 et prend le commandement de la neuvième division stationnée à Saragosse dont il est gouverneur militaire[1]. À partir du , il préside un conseil de guerre visant plusieurs des militaires impliqués dans le soulèvement de Jaca[2],[3]. Lors de la proclamation de la Deuxième République en 1931, il est gouverneur militaire de l'Aragon. Un incident l'oppose alors au directeur de l'Académie militaire de Saragosse, Francisco Franco. Gómez Morato lui téléphone et ordonne le lever du drapeau républicain, le drapeau rouge et jaune symbolisant la monarchie y étant encore en place[4]. Franco déclare qu'il ne peut le faire que sur ordre écrit préalable. Il faut plusieurs jours pour que le drapeau soit remplacé[4].

Marqué politiquement à gauche[1], il soutient les réformes introduites par Manuel Azaña dans le fonctionnement de l'armée[5]. Azaña le nomme chef des forces armées du Maroc au début de 1932[6]. En résidence à Ceuta, il a sous ses ordres les deux circonscriptions militaires du protectorat espagnol dans la région.

Le , Alejandro Lerroux, chef d'un gouvernement orienté à droite, soumet à la signature du président de la République un décret nommant Agustín Gómez chef de la IIIe division organique basée dans la ville de Valence[1],[7]. En 1936, en lien avec la victoire aux élections générales du Frente Popular[1], il est de nouveau à la tête de l'armée du Maroc[8]. À ce moment-là, sa nomination suscite l'antipathie de certains milieux militaires puisqu'il est le général ayant aidé le nouveau président Azaña à transférer et à installer des militaires fidèles à des postes importants[9]. Le , alors qu'il se trouve à Larache, il apprend par un appel téléphonique du président du conseil Casares Quiroga que les garnisons de l'armée d'Afrique ont pris les armes. Il se rend à Melilla pour prendre en main la situation et est arrêté par les rebelles dès son atterrissage à l'aéroport de la ville[5],[10]. Après avoir fait emprisonner le titulaire du poste, le général Franco, commandant militaire des îles Canaries, se nomme commandant en chef de l'armée marocaine[11]. Par le biais d'un décret du , les rebelles ordonnent son renvoi de l'armée[12].

Arrêté pendant toute la durée de la guerre, il est poursuivi et jugé une fois celle-ci terminée dans l'affaire 1/1940 et est condamné à douze ans de prison[13]. Quelque temps plus tard, il est libéré, s'installe à Jerez de la Frontera puis à Valence où il meurt le 1er février[13] ou le [1]. Selon certains historiens, il est membre de la franc-maçonnerie[14].

Distinctions

  • Médaille militaire individuelle[1]

Notes et références

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Agustín Gómez Morato » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f et g Juan Ignacio Salafranca Álvarez, « Agustín Gómez Morato », sur dbe.rah.es, Diccionario biográfico español (consulté le ).
  2. Ferrer Benimeli 1996, p. 903.
  3. Tuñón de Lara 2000, p. 270.
  4. a et b Preston 2008, p. 23.
  5. a et b Vilar 2005, p. 85.
  6. Ruiz Manjón-Cabeza 1990, p. 150.
  7. (es) « Anoche fue firmada la combinacion de altos mandos militares », sur abc.es, ABC, .
  8. Thomas 1976, p. 229.
  9. Thomas 1976, p. 230.
  10. Thomas 1976, p. 241.
  11. Galán 1988, p. 42.
  12. Redondo 1993, p. 193.
  13. a et b Ruiz Manjón-Cabeza 1990, p. 289.
  14. Ferrer Benimeli 1996, p. 899.

Bibliographie

  • (es) José Antonio Ferrer Benimeli, La masonería en la España del siglo XX, t. 1, Universidad de Castilla-La Mancha : Centro de Estudios Históricos de la Masonería Española : Cortes de Castilla-La Mancha, (ISBN 84-89492-41-7)
  • (es) Luis Galán, Después de todo: recuerdos de un periodista de la Pirenaica, (ISBN 84-7658-080-0)
  • (es) Paul Preston, El Gran manipulador. La Mentira cotidiana de Franco, Ediciones B S.A., (ISBN 9788466638296)
  • (es) Gonzalo Redondo, Historia de la Iglesia en España, 1931-1939: La Guerra Civil, 1936-1939, t. 2, Madrid, Rialp, (ISBN 84-321-3016-8)
  • (es) Octavio Ruiz Manjón-Cabeza, La Segunda República y la guerra, t. 17, Madrid, Rialp, (ISBN 84-321-2115-0)
  • (es) Hugh Thomas, Historia de la Guerra Civil Española, Barcelone, Círculo de Lectores, (ISBN 84-226-0874-X)
  • (es) Manuel Tuñón de Lara, La España del siglo XX.: La quiebra de una forma de estado (1893-1931), Madrid, Ediciones Akal, (ISBN 84-460-1105-0)
  • (es) Pierre Vilar, La guerra civil española, Crítica,

Liens externes

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